A Londres, fleurissent les coquelicots

A la Tour de Londres, les coquelicots tombent en cascade, ces jours-ci.

« L’installation de coquelicots est une réflexion sur les effets de la guerre, notamment des attaques contre les populations civiles.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Blitz, c’est-à-dire les bombardements aériens, eurent des effets dévastateurs sur les maisons et les communautés à travers le pays », lit-on.

Sur les champs de Bataille de Flandre

C’est lors des commémorations du 11 Novembre que des millions de Britanniques ont commencé à porter un coquelicot attaché à la boutonnière, venu des « champs de bataille de Flandre« , où les coquelicots proliféraient. Le canadien John McCrae, auteur de Au champ d’honneur, le poème le plus connu de la Première Guerre mondiale est à l’origine du symbole. étonné de voir les fleurs pousser spontanément entre les tombes et, à deux reprises, il mentionne la fleur des champs dans son poème:

« In Flanders fields the poppies blow 

Between the crosses, row on row, That mark our place”…

“If ye break faith with us who die

We shall not sleep, though poppies grow

In Flanders fields.  » 

Le sens du symbole

Au départ, il participe fondamentalement à une reconstruction matérielle, économique, et surtout humaine des soldats et de leur famille.

Il paraîtrait qu’un nombre croissant de personnes s’inquièteraient de l’association du coquelicot avec la justification de la guerre et la puissance militaire, selon une organisation pacifiste. Les cons. Comme s’il s’agissait de glorifier de partir à la guerre « la fleur au fusil »! C’est seulement évoquer aussi le sacrifice des hommes tombés au champ d’honneur et refuser la guerre. 

Il faut simplement oser affirmer la nécessité du travail de mémoire.

Les fleurs de la guerre

Le coquelicot est juste le symbole des sacrifices consentis et des Valeurs défendues.

Il est aussi un signe tangible de cohésion.

En France, le bleuet prend la place du coquelicot.

En Belgique, la pâquerette pour symboliser le respect et le souvenir des hommes tombés au combat a manqué à son rendez-vous.

Le symbole se transcende pour représenter une abstraction, à quoi il donne corps et vie. Le symbole est, par nature, performateur.
Nous avons besoin de symboles.
Et nous, nous en manquons cruellement.

Le 11 novembre. Jour férié. Mais pourquoi?

Le Mons Mémorial et l’esprit carcéral

Si, d’aventure, il s’agissait de sentir et ressentir ce que tout cela veut dire, vraiment dire, je ne saurais assez vous inviter à faire un détour par le Mons Memorial où la petite mais forte exposition « L’esprit carcéral », autour de Paul Verlaine, poète, Cécile Detournay, infirmière et résistante, Marguerite Bervoets, poète et résistante, et Fernand Dumont, poète et résistant, résidents malgré eux de la Prison de Mons, ramène à l’essentiel… Certains n’en sortiront pas vivants. Jusqu’au 15 mai 2026.

Bernard Chateau,

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